Élevé dans une grande famille de propriétaires terriens prussiens, Otto Von Bismarck (1815-1898) s’oppose au Printemps des peuples en 1848-1849.
Selon ce conservateur, l’unification allemande ne peut pas se faire dans le cadre d’un mouvement nationaliste libéral. En 1862, Guillaume Ier le nomme ministre des Affaires étrangères et Premier Ministre de Prusse. Persuadé que l’unification allemande doit se faire à partir de la Prusse et par les armes, « par le fer et le sang », il entame des campagnes militaires dans ce sens.
Fort de ses succès en 1864, contre le Danemark, et en 1866, contre l’Autriche, il se tourne ensuite vers la France. Après une habile campagne diplomatique, il obtient une déclaration de guerre de Napoléon III. Le désastre de Sedan scelle l’unité allemande.
Le 18 janvier 1871, il proclame l’Empire dont il devient le chancelier jusqu’à son renvoi par Guillaume II en 1890.
« La Prusse doit rassembler ses forces et faire bloc en attendant le bon moment ; celui qu’elle manqua par le passé. Les frontières prussiennes issues du traité de Vienne ne sont pas favorables à un fonctionnement sain de l’État. Ce n’est pas par des discours et des votes à la majorité que les questions majeures de notre temps vont être résolues – cela a été le gros échec de 1848 et 1849 – mais par le fer et par le sang. »
Otto Von Bismarck, discours du 30 septembre 1862.
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